Contributions à Éco Entreprises Québec : Groupex dénonce la forte hausse

Depuis la mise en place progressive du nouveau système de collecte sélective, les contributions imposées aux producteurs explosent. La Coopérative horticole Groupex tire la sonnette d’alarme auprès du gouvernement.

Une double facturation injustifiée

Éco Entreprises Québec (ÉEQ) est l’organisme désigné responsable de la gestion du système de collecte sélective pour les contenants, emballages et papiers imprimés. Ce service est désormais financé à 100 % par les producteurs.

Jusqu’à récemment, ce financement passait par le Régime compensatoire (RC), qui permettait de couvrir une partie des coûts engagés par les municipalités. Avec la mise en place progressive de la responsabilité élargie des producteurs (REP), ce régime est en voie d’être remplacé par un nouveau cadre : la participation financière des producteurs (PFP). Toutefois, durant la phase de transition, les deux systèmes coexistent temporairement, forçant certains producteurs à payer à la fois le RC et la PFP.

« On est tout à fait en accord avec le principe de responsabilité élargie des producteurs. Mais en ce moment, le fait de devoir financer deux systèmes en même temps, alors que l’économie est déjà fragile, ça met vraiment à risque la viabilité de plusieurs entreprises, ici comme ailleurs au Québec.»,

Magali Boutroy, chargée au développement durable chez Groupex.

Des hausses tarifaires qui dépassent les prévisions

Pour Groupex, via sa marque Passion Jardins, ce double paiement signifie une hausse de 176 % de sa contribution à ÉEQ pour l’année 2025. Et cette situation n’est pas unique : d’autres entreprises québécoises ont vu leurs contributions doubler, tripler, voire quadrupler en quelques semaines.

Rappelons que les prévisions initiales du gouvernement annonçaient un coût global de 23 M$ pour implanter la REP. Une estimation largement dépassée.

Groupex interpelle le ministre Roberge

Dans ce contexte économique déjà fragilisé (hausse des tarifs douaniers, pénurie de main-d’œuvre, inflation), la Coopérative horticole a transmis une lettre officielle au ministre Jean-François Roberge. Objectif : exposer les conséquences concrètes de cette transition désorganisée et l’absence de soutien pour des secteurs comme l’horticulture.

Appuyée par une agence de relations publiques, Groupex souhaite s’assurer que les enjeux de ses membres soient entendus.

Une mobilisation sectorielle

Groupex s’est aussi jointe à plusieurs associations pour réclamer une modification réglementaire :

  • Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ)
  • Conseil canadien du commerce de détail (CCCD)
  • Association des producteurs maraîchers du Québec
  • Conseil des industries laitières du Québec
  • Association québécoise de la distribution de fruits et légumes

Tous demandent un régime REP plus équitable, prévisible et viable, tout en respectant les objectifs environnementaux.

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